Témoignage d'Aurore MOUSSET, stagiare à Macao en Chine

Bonjour Aurore, pourriez-vous vous présenter en quelques mots ? Qu'il s'agisse d'objectifs personnels, universitaires ou professionnels, je n'ai jamais raté une opportunité de partir à l'étranger. J'ai 25 ans, j'ai étudié un Master en tourisme international au cours duquel j'ai souhaité effectuer mes deux stages ailleurs qu'en France : je suis partie tout d'abord six mois à Macao (Chine) puis six mois à Buenos Aires (Argentine). Pour vous dire à quel point un séjour à l'étranger peut changer la vie, j'ai décidé de m'installer à Taiwan suite à un séjour linguistique. Pourquoi avez-vous décidé d'effectuer un stage à l'étranger et pourquoi avoir choisi Macao ? Cette destination est le fruit du hasard : dans mon cursus, il fallait se débrouiller soi-même pour obtenir ses stages et effectuer toutes les démarches. J'étais donc libre de postuler où je le souhaitais. Parmi les réponses positives au bout de quelques semaines et après plusieurs relances des différentes candidatures, le Macau Government Tourist Office (institution gouvernementale de Macao) m'a alors contacté. J'ai accepté le stage pour diverses raisons : par rapport à la destination, car je voulais partir en Chine afin de mieux comprendre la culture, faute de pouvoir pratiquer quotidiennement le mandarin étant donné qu'à Macao, la langue la plus fréquente est le cantonais ; par rapport aux missions qui m'ont permis de mettre en pratique plusieurs disciplines telles que les relations publiques, le marketing etc. Enfin, je cherchais une expérience qui prépare à la gestion de l'interculturalité au sein d'une entreprise (équipe composée de différentes nationalités) et avec des clients principalement étrangers. Combien de temps avant votre départ avez-vous commencé à préparer votre voyage et quelles ont été les démarches ? J'ai commencé l'envoi des candidatures environ cinq mois avant le début du stage, c'est-à-dire peu après la rentrée. Cela peut paraître beaucoup, mais la moitié de ce temps va représenter la recherche de stage en soi. Puis vient le temps de s'organiser pour l'achat d'un billet d'avion pas trop cher, le visa, le logement, la signature de la convention de stage et autres détails. Cinq mois est donc un laps de temps raisonnable pour organiser son stage à l'étranger. Comment s'est passée votre intégration ? L'intégration au travail s'est très bien effectuée parce que mon maître de stage était toujours présent en cas de questions et même de soucis personnels. De plus, mes collègues de chaque département ont été très accueillants et patients. Une bonne intégration est bilatérale : il est forcément plus facile de bien se sentir quand les gens sont avenants et gentils mais il faut le leur donner envie en faisant soi-même l'effort d'aller vers eux, de sourire, de respecter leurs habitudes et leur organisation. L'intégration est un processus qui prend du temps, plus ou moins selon la personnalité de chacun. L'intégration dans la vie quotidienne et auprès de mes colocataires s'est bien déroulée également. Nous avions des horaires différents, alors nous ne faisions la plupart du temps que nous croiser. Il est cependant important de pouvoir bien communiquer, ne serait-ce que pour s'entendre avec le paiement du loyer et des charges, pour faire le ménage etc. C'est pourquoi trouver une « bonne » colocation est difficile (et relève même parfois de la chance). D'autant plus quand on part à l'étranger et qu'on tente de trouver son logement à distance. Mais cela est bien possible. Pourriez-vous nous détailler un peu votre budget sur place (logement, nourriture, transport, loisirs…) ? Ce stage était rémunéré. Cela me permettait juste de payer mon loyer. Les tarifs à Macao sont ceux des grandes villes (en logement individuel ou partagé) : plus chers qu'en Chine continentale mais moins chers qu'à Hong Kong où les tarifs du m² sont exorbitants. Pour le reste des dépenses, je faisais appel à mes économies de mes jobs d'été et étudiants. Il est également possible d'obtenir des informations sur les aides financières existantes auprès du bureau des Relations Internationales dans chaque université et des collectivités locales (Conseil Régional par exemple). A noter : se renseigner plusieurs mois avant le départ. Il faut savoir que faire ses courses hebdomadaires en Chine revient moins cher qu'en France, à condition d'acheter des produis locaux et de ne pas céder à la tentation d'acheter les marques et produits européens. Suite de l'interview d'Aurore MOUSSET